Notre-Dame de Paris : l’architecte des monuments historiques se fait fustiger

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Notre-Dame de Paris : l’architecte des monuments historiques se fait fustiger

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La reconstruction à l'identique (ou non) de la flèche anime les débats. L'architecte en chef des monuments historiques, chargé de mener le projet à bien, s'est déclaré contre toute reconstruction modernisée de la flèche, contrairement au Président de la République et le général Georgelin, missionné par celui-ci pour piloter le projet de restauration de Notre-Dame de Paris.  

Ce mercredi 13 novembre, le Général Jean-Louis Georgelin a violemment prié Philippe Villeneuve de « fermer sa gueule » au sujet de la flèche de la cathédrale. 


Notre-Dame de Paris : L'architecte pour une restauration « à l'identique »


L’architecte en chef de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, s’était prononcé dès le mois de juin pour une restauration à l’identique de la flèche de Viollet-le-Duc, détruite lors de l’incendie qui a ravagé la cathédrale le 15 avril. Le président de la République avait pour sa part exprimé sa volonté d’inscrire un « geste contemporain » sur l’édifice emblématique. 

« Je suis dans la restauration de ce qui existe », avait expliqué l’architecte Philippe Villeneuve à la mi-octobre sur RTL. « Le futur c’est soit ‘je restaure à l’identique, ça sera moi’, soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre », avait ajouté l’architecte, au chevet de la cathédrale depuis 2013.

Mercredi, devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, le général Georgelin n’a pas caché son agacement face aux propos de Philippe Villeneuve. « Quant à l'architecte en chef, je lui ai déjà expliqué plusieurs fois, qu'il ferme sa gueule et que nous avancions en sagesse pour que nous puissions faire sereinement le meilleur choix pour Notre-Dame », a-t-il déclaré en réponse à une question d'un député.  


Notre-Dame de Paris : « toujours en état de péril »


Lors de son audition, le général Georgelin a également voulu informer les députés que Notre-Dame est « toujours en état de péril ». « La phase de sécurisation de l'édifice n'est pas terminée (...) et nous ne sommes pas à l'abri d'un fort coup de vent qui pourrait déstabiliser l'échafaudage », a-t-il souligné. 

Il a aussi affirmé que l'objectif d'une restauration en cinq ans fixé par le président de la République pourra être tenu. « Les cinq ans on les obtiendra par la rigueur du chantier, le choix des bonnes expertises », a-t-il estimé. 

Le ministre de la Culture Franck Riester a jugé « inacceptables » les propos du général Georgelin, ce jeudi 14 novembre sur Twitter. « Le respect est une valeur cardinale de notre société. En tant que responsables publics, nous devons être exemplaires », a-t-il ajouté.


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